vendredi, août 24, 2012

Embrunman... ou comment vaincre les aléas de course



6.00

C’est parti pour 3800m de natation : ça commence bien, après trois foulées je me retrouve déjà à terre… trois culbutes et un roulé boulé plus tard je me remets debout et me dépêche de rejoindre le plan d’eau. Maintenant il faut démarrer fort pour espérer prendre de bons pieds et se détacher de la meute, ce sera du deux temps jusqu’au ponton. Après 800m on se retrouve à trois ,ça nage bien, je suis  dans les pieds d’un champion des trajectoires, c’est magnifique… le jour commence à se lever fin du premier tour en 26 min , il faut maintenir le rythme sur ce second tour cette fois ci en trois temps, me voilà à l’autre bout du lac , il me faut maintenant rejoindre la sortie de l’eau.. C’est chose faite en 53 min48,  et en 23eme position, là j’ai droit à une ovation de toute la team lilloise ça donne des ailes. (1s plus rapide  qu’en 2009 mais 20 places de mieux, la natation devait être plus longue cette année)
Je rejoins ma place me change rapidement et c’est parti pour le plat de résistance. T 1 : 1min 25

On commence par un premier petit col d’une dizaine de kilomètres, je monte un bon tempo pour me repositionner rapidement, je reprends du monde,  après Prunières , je reprends  Reboul (je me dit que je ne dois pas être mal placé), sur le pont de Savigne je reprend un trio de féminines (Csomor, Ferrer et Bayllis). Je n’aperçoit plus personne à l’horizon, peu avant le rond point des Orres on m’annonce 9eme (replacement dans la course #effectué). Maintenant il faut garder un bon tempo tout en gardant de l’énergie pour la suite de la journée. Peu avant Guillestre je reviens sur Cedric Lassonde, c’est parti pour un je passe devant puis c’est toi et de nouveau moi … à distance bien évidement, ce qui permet de garder un bon rythme, dans Guillestre on reprend Jeanne Collonge qui maintient un gros tempo (impressionnant !!). C’est parti pour les gorges du gil, les derniers moments  de fraicheur de la journée, toujours avec ce vent de face qui nous ralenti depuis le début. Voilà les premiers lacets de l’izoard c’est parti pour 39x 23 25 et 27 jusque 2300m d’altitude, la montée se fait sur un bon tempo, peu avant la case déserte trois gars et jeanne Collonge nous rattrape  on arrive quasiment à 6 au sommet, je récupère rapidement mes deux bidons et c’est parti à tombeau ouvert dans la descente ( on peut gagner du temps partout) . Seul Jérôme Save me suit et me prend une centaine de mètres, après Briançon je me retrouve seul je ne vois plus personne derrière, seul un point de mire, malgré l’enchainement de petites bosses et le vent de face je poursuis l’effort, et aux environs du 130eme km : pssssssssschhhh !!! et mince crevaison. (rien dans le pneu surement la chaleur qui a eu raison de la chambre à air)
Je m’arrête tout de suite on reste calme, ça devrait être vite réparé, je me rend compte que j’avais pris pas mal d’avance sur les mecs qui étaient avec moi dans l’izoard , tout est à refaire , mince.
J’ai du perdre 5 min environ et on se remet en selle et on tente le retour , je suis maintenant en 12eme position avec 2 min 30 de retard environ sur la dixième place.
Et toujours ce vent qui nous souffle de face mais cette fois ci chaud …
Voilà Pallon qui arrive, toujours pas de point de mire, je monte au train, puis dans la descente au loin j’aperçois deux coureurs, ça peut encore rentrer héhé. Peu avant Embrun je rentre sur deux des 4 gars youhou . Mais voilà le chalvet, je reprend centimètre par centimètre, je les rejoints au sommet et j’arrive à relancer le plus rapidement , me voilà maintenant dixième, c’est parti pour une descente à fond les ballons ( aux bons souvenirs de mon passé de cycliste) voilà le parc à vélo, maintenant place au marathon sous une chaleur infernale. (36°C annoncé aie)
Vélo 6h21(9eme temps), 2 min de mieux qu’en 2009 malgré une crevaison, les 6h15 étaient dans les jambes mince .(6h16 en faite ^^ ).
T2 en 1min27, ça va je suis toujours lucide J

Je m’élance confiant je suis persuadé de savoir descendre sous les 11h, je me sens bien, on se concentre sur la foulée et ça va aller, le tour du lac , voilà la premier grosse montée, je cours plutôt bien 4min15 au kilo quand c’est plat , le problème c’est qu’il n’y a pas beaucoup de plat lol,je rattrape un bonhomme et me fais redoubler je suis toujours 10eme, je suis sur les bases de 1 h40 pour le premier semi, mais je commence à me plier en deux , coup de bambou , et troubles gastriques, arrêt de cinq minutes aux toilettes à la fin du premier tour, 1h45, reste un tour, j’espère que ça ne va pas ressembler à un chemin de croix... Ayant croisé les copains qui sont très proches je me dit que le podium par équipe est largement jouable il faut vraiment s’accrocher…
Je repars en douzième position après cet arrêt. Après le tour du lac je reprends un membre du team TBB qui jette l’éponge je suis maintenant onzième. La chaleur et ses ravages commencent à opérer, je suis même étonné qu’aucun gars dans le premier tour me dépose comme il y a trois ans.
Je passe en mode je cours un poil plus vite et marche aux ravitos car ils sont trop éloignés les un des autres je dois prendre le temps de bien continuer à m’hydrater. Dernière montée au sommet de la ville, les encouragements des proches et des copains tout le long de la route font du bien au moral, je commence à être légèrement (énormément ) exténué. Voilà la dernière bosse de Baratier maintenant ça descend enfin, je remets du rythme, je devrais battre mon temps de 2009 c’est déjà ça de pris, dernier tour du lac je croise les copains on s’encourage !!! Reste deux kilomètres. Le tour du lac se termine, le tour du parc , deux virages et c’est fini, voilà enfin le tapis bleu, je franchis la ligne exténuée en 10h50, 7 min de mieux malgré quelques soucis, les aléas de course n’auront pas eu raison de moi.
Marathon en 3h32 3 min de mieux que 2009 mais avec un parcours plus long d’un kilomètre. (si certain on des données là-dessus J ) et finalement 16eme temps marathon (contre le 49eme en 2009 ; la chaleur aura fait des ravages).

Au finale 7min de mieux qu’en 2009 et deux places de gagnés et surtout heureux que les quelques petits soucis n’ont pas eu raison de ma course. Et une course partagée avec les copains J

Une nouvelle fois Embrunman finisher en 10h50 et des brouettes et un troisième top 15 sur Ironman.


Et cerise sur le gâteau : Lille triathlon se retrouve troisième par équipe nous avons donc eu notre moment de gloire à la remise des récompenses.
Au niveau de l’entrainement  depuis le 1er janvier
381km de natation
6648km à vélo
766km à pied
Pour  399h de sport soit une moyenne de 12h30 de sport par semaine



2 commentaires:

  1. 5 degrés de moins et sans crevaison, le sub 10:30 était possible. Mais ta réussite dans la difficulté que tu es aussi fort mentalement que physiquement. Et c'est tout aussi important sur ces distances. Un super entraînement , une super condition physique sans ce mentale sert à rien sur ces distances. La tête abdique souvent avant nos jambes. Bonne recup ... Avant d'envisager de courir à kaiilua kona et sa chaleur ... Insupportable ;-))

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  2. merci Stef ;)
    à j+8 je ne suis plus dégouté du long lol , et je regarde déjà vers 2013 ce que je pourrais faire :) tout en validant mon diplome de kiné :)

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